La Randonnée permanente des 2000 savoyards, une classique qui gagne à être connue.... Jour 4

Mercredi 24 août, 5h00, le réveil sonne. La veille nous avons appelé Pierre puisque nous n'avions pas réussi à passer le Mont Cenis. Il arrivait au col de la Madeleine et basculait sur Bessans où il devait passer la nuit. Il a bien roulé. Nous verrons si nous le rattrapons demain, mais il a un col d'avance sur nous. En attendant, nous partons dans la nuit finissante. Dès la sortie de Novalesa, la route commence à s'incliner très sérieusement. Comme je le constaterai à Moncenisio, il y a 600 m d'altitude à prendre sur 6 km. Le calcul est vite fait. Le jour se lève au fur et à mesure où nous gravissons une pente sévère. Son exposition nous fait apprécier l'heure matinale à laquelle nous grimpons. En plein après-midi, ça doit être l'horreur. Certaines épingles offrent un léger répit quand d'autres s'avèrent redoutables. Mais la vue est superbe et la route slalome autour du lit d'un torrent qui agrémente notre effort. A Montcenisio nous avons pris de l'altitude, mais nous allons en perdre pas mal pour rejoindre la S25. La rouet equi y conduit est toutefois charmante, forestière et passant auprès de deux petits lacs. Quand nous rejoignons la S25, je pense que ça va désormais être une aimable plaisanterie. J'ai été un peu présomptueux. Il est encore tôt, la circulation n'est pas encore un problème. Mais ça monte dur quand même. Le long de la route, des hôtels abandonnés, vestiges du temps de la splendeur de cette route. Un peu après la frontière, au niveau du barrage St-Nicolas, le relief s'aplanit. Il ne fait pas chaud auprès du petit lac sur la Cenise. Au bout de cette ligne droite et plane, une succession de lacets m'attendent à la fin desquels je vais commencer à voir le remblai du barrage hydro-électrique du Mont Cenis. Je sais par Maurice, qui est un peu plus loin devant, que quand je serai à hauteur de l'ouvrage, les difficultés seront terminée et que le col se trouve un peu plus plus loin. Ca y est je vois le lac, le café approche.

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Les pourtours du lac sont envahis de camping-cars et à la terrasse du premier bistrot que je rencontre, je retrouve Maurice attablé devant un café. Je fais de même et une fois obtenu notre tampon de validation, nous reprenons la route.

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Nous arrivons au col en même temps que de jeunes skieuses de fond qui l'ont grimpé sur leurs skis à roulettes depuis l'autre versant. Ca doit être un rude effort !

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La descente vers Lanslevillard est agréable mais depuis un moment mon frein arrière chante désagréablement. La queue devant la boulangerie nous décourage mais je trouve une paire de plaquettes dans un magasin de sport. Nous nous attaquons donc au verrou qui nous permettra d'accéder au plateau de Bessans, le col de la Madeleine, celui où se trouvait Pierre quand nous l'avons appelé la veille. Le pourcentage est soutenu, mais 3.5 km ce n'est pas bien long.

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A Bessans nous trouvons une boulangerie. Hélas pour moi qui commence à me lasser des viennoiseries et autres quiches ou pizza, le boucher traiteur est fermé. C'est un bien joli petit village dédié à la pratique du ski nordique. J'en profite pour changer mes plaquettes arrière et je comprends pourquoi elles chantaient. La garniture avait entièrement été mangée ! Je n'avais pas vérifié avant mon départ, imprévoyant que je suis. L'opération est rapidement effectuée mais j'aimais mieux le faire avant d'avoir à descendre un col de l'Iseran que je n'avais pas encore gravi. La route est sans difficulté jusqu'à Bonneval sur Arc où commence réellement l'ascension. Nous ne sommes pas tous seuls, la matinée est bien avancée. Les 3 premiers kilomètres sont soutenus, je laisse filer Maurice et monte à mon rythme.

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La pente se calme au moment où l'on débouche sur un premier vallon tout à fait bucolique.

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Un fois franchi le ruisseau de la Lenta qui donne son nom à ce vallon, la route s'incline de nouveau. Deux épingles permettent de varier les points de vue.

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Je me fais dépasser par une étonnante Morgan 3-wheeler. Ca change au moins un peu et c'est moins encombrant que le poids lourd qui s'est engagé dans la descente de l'Iseran malgré l'interdiction ! L'ascension n'est pas si terrible et je débouche le long d'un second vallon après le Pont de la Neige, mais cette fois la route continue obstinément à monter vers le col.

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Col auquel je parviens enfin, le trouvant bondé. Hélas, le bistrot devant lequel m'attend Maurice est fermé, il va falloir faire la queue pour la photo du vélo devant le panneau....

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Nous descendons vers Val d'Isère et après quelques freinages pas trop appuyés pour ne pas glacer mes plaquettes neuves, je peux me laisser aller. Je m'arrête faire quelques photos pour laisser filer un 4X4 qui me lâche à intervalles réguliers des pets noirâtres au visage.



Maurice fait de même :)

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A Val d'Isère nous nous offrons deux boissons rafraîchissantes houblonnées (la mienne plus que celle de Maurice) et nous enquérons de Pierre. Il est à Sainte Foy Tarentaise, il mange, un peu à l'écart de notre itinéraire et surtout un peu en contrebas. Nous avons prévu de filer sur le Petit Saint-Bernard en bifurquant un peu avant sur Monvalezan. Pour le moment, il est à l'arrêt, la température étant un peu haute. Nous reprenons nos vélos et partons affronter les tunnels. Au débouché du premier je découvre le Lac du Chevril.

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Le "géant" qui ornait le barrage a paraît-il été victime des outrages du temps et n'est plus visible. J'ai un peu connu l'auteur, Jean-Marie Pierret, qui résidait non loin de là où j'ai grandi. L'heure avance et nous avons une dernière difficulté devant nous, nous repartons rapidement. Je suis bien content de prendre les tunnels à la descente, c'est assez impressionnant de s'y trouver avec des voitures. Un peu avant Sainte Foy nous bifurquons donc. Une première bosse, une descente et là commencent les choses sérieuses. Il ne fait effectivement pas froid et les rues de Montvalezan sont plutôt abruptes. Le tout fini par une rampe peinte en rouge qui doit approcher les 10% et qui débouche sur la route D1090 un peu sous la Rosière. Les pourcentages sont nettement plus aimables et après la Rosière, c'est presque un long faux plat.

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Réjouis par la perspective d'une bière au sommet, je me mets à appuyer sur les pédales 4 km avant le col. J'ai été un peu présomptueux et un léger renforcement de la pente un peu avant l'hospice douche mes ardeurs. Arrivés au col, le bistrot ferme, ce qui finit de sanctionner mon manque de jambes en cette fin d'étape. :D

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Nous n'avons ni rattrapé, ni croisé Pierre. Visiblement, il n'est pas monté ici. Le prix de la nuit à l'hospice me semblant un peu trop élevé nous descendons jusqu'à La Rosière pour manger. Je rappelle Pierre, qui a trouvé un bivouac du côté de Bourg-Saint-Maurice mais nous n'arrivons pas à nous comprendre sur le lieu exact. Nous trouvons un petit chalet 2 places à 30€ la nuit au camping de la Rosière. On verra bien. Nous pouvons ainsi profiter d'une douche et recharger nos appareils.



 

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