Les 7 Majeurs, une tentative en 48 heures. Jour 2
Lundi, le réveil sonne vers 4h30, la nuit a été plus reposante.Un peu après 5h30, nous partons après un solide petit-déjeuner. Les 10 km qui nous séparent du col d'Izoard sont avalés assez facilement, à la fraîche. Je m'aperçois que j'avais oublié à quoi ressemblait la montée, avec ses épingles qui s'étirent dans le mélézin. Quand la forêt laisse la place aux alpages, on aperçoit le chalet Napoléon qui nous avait offert un chaleureux répit lors de notre précédente ascension pluvio-neigeuse. En cette heure pourtant matinale, il fait bien plus chaud que l'année dernière mais c'est encore très supportable. Le col est en travaux, nous faisons rapidement la photo de validation, avalons une tranche de pudding avant de commencer la descente. Cette fois-ci, nous marquons un arrêt au niveau de la fameuse Casse-Déserte que la météo de la dernière fois m'avait fait négliger.
Nous ne traînons pas trop quand même et filons à bonne allure vers Ville Vieille où une boulangerie nous offre sa terrasse pour un deuxième petit déj avant d'attaquer le col Agnel. Et remplir nos sacoches de quelques vivres car nous souhaitons ne pas faire de grosse pause avant le col de Sampeyre. Ca roule bien jusqu'à Molines en Queyras, mais la route s'y redresse brusquement quand il faut prendre la direction du col. Ça ne dure pas longtemps mais ça réveille. Nous repassons à Pierre Grosse où nous avions dormi et la route s'élève tranquillement entre un versant boisé de mélèzes et un autre couvert d'une prairie d'altitude où quelques tracteurs acrobates se livrent à la fauche. Tranquillement mais avec quelques sérieuses ruptures de pente.
Mon pied droit commence à s'échauffer. Dans les 6 derniers kilomètres, alors que le chalet et le col Agnel se profilent, ça devient plus pénible et je dois faire une pause dans les deux derniers kilomètres. L'occasion d'observer quelques marmottes et de faire quelques photos.
Puis je rejoins Maurice au col, ce qui sera la norme dans ce voyage.
La descente vers l'Italie commence de manière vertigineuse, heureusement j'ai fait de vrais progrès en descente. Je me méfie néanmoins des marmottes.
Très vite nous sommes au cul d'une Fiat Panda qui nous oblige un moment à rester sur les freins avant de nous céder enfin le passage. Nous filons droit sur Sampeyre que nous atteignons vers 11h00, soit une heure plus tôt que pour notre précédente expérience. Ca nous rassure, nous devrions atteindre la Randoulina à une heure correcte.On grignote un bout, parce que ce col est relativement court mais offre peu de répit avec un pourcentage moyen de 8.5%. Heureuse surprise, le revêtement sur le bas de l'ascension a été refait. Mais je suis un peu dans le dur, il fait chaud, même si heureusement une bonne partie du parcours est ombragé. Je laisse Maurice filer. J'aime bien la solitude dans l'effort. Le pied recommence à chauffer et je dois m'arrêter plusieurs fois et même pousser pendant 700 m pour permettre à la circulation de reprendre. A 14h, je suis en haut, Maurice est déjà là évidemment. Je mange la moitié de l'énorme sandwich acheté à Ville Vieille.
Il faut maintenant descendre par cette route qui commence magnifiquement
sur la ligne de crête avant de s'enfoncer à travers les différents
étages forestiers dont je ne me lasse pas de la succession. Des portions
de la route ont aussi été refaites, ce qui la rend un peu moins
piégeuse, et j'en profite bien. Maurice a prévu de s'arrêter boire une
bière et manger un truc à Stroppo dans un petit chalet le long de la
route qui nous avait réservé un assez bon accueil l'année passée. Hélas
il est fermé le lundi, comme visiblement pas mal de débits de boisson
dans ce secteur. Nous allons devoir attendre Marmora pour trouver un
établissement qu'on nous annonce fermé après nous avoir bien aimablement
servi. La montée ver le col d'Esischie se passe globalement pas mal, je
m'amuse même à passer sur le vélo quelques uns des raidards qui
agrémentent la route. A quelques kilomètres du col, des vaches en
travers la route, que des bergers traient manuellement sans qu'elles
soient même à l'attache offrent un spectacle bucolique.
Quand j'arrive au col, Maurice est là qui m'attend, je ne m'arrête pas je continue vers la Fauniera qui cette fois, n'est pas dans les nuages, ce qui me permet de profiter un peu du paysage.
Moins crispé dans la descente que
l'année dernière, je profite mieux de l'extraordinaire paysage que ce
col peu fréquenté offre au cyclorandonneur. Nos calculs nous permettent
d'espérer être à la Randoulina vers 19h30. Ils seront néanmoins
contrariés par une crevaison de Maurice. Mais la dextérité de celui-ci
nous permettra de déguster une bière avec à peine 1/4 d'heure de retard
sur le programme théorique. Le repas sera succulent,arrosé au jus de
houblon pour Maurice et au jus de raisin fermenté pour ma pomme. Je
donne quelques nouvelles à nos amis du forum et nous filons au lit.
J'appréhende un peu l'étape de demain, ses 200 km et surtout le final
Guillestre/Briançon qui ne m'enchante guère......
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