La Randonnée permanente des 2000 savoyards, une classique qui gagne à être connue.... Jour 2

 

Lundi 22 août, 4h00 du matin. Nous commençons à nous affairer puisque nous avons décidé un départ à 5 heure. Après avoir fini de charger les sacoches et avalé quelques parts de gâteau et un thé, nous enfourchons les vélos. Dès la préparation, je sens que mes compères sont plus frais que moi. Ils partent à un bon rythme et je suis un peu à la ramasse. Il fait encore nuit, et c'est à la lueur des phares que nous rejoignons, puis traversons Albertville. Nous longeons la rive droite de l'Isère et je me dis que Maurice est bien pressé d'arriver au pied de la Madeleine et que j'aurais peut-être dû m'épargner les 200 bornes de la veille. A Cevins, quand nous franchissons l'Isère, les feux ne servent plus guère qu'à être visibles  des voitures. La montée au col de la Madeleine commence à Feissons sur Isère. Ca commence d'ailleurs assez rudement pendant les 2 ou 3 premiers kilomètres et encore sérieusement jusqu'à Villard Benoît où la route offre un répit bienvenu à mes jambes un peu fatiguées. Mes deux compères montent fort, Maurice je suis habitué, mais je suis impressionné par Pierre dont le vélo est nettement plus lourd que les nôtres. Si la route est assez plane en ce point de l'ascension, ce n'est pas le cas des versants boisés qui plongent à notre gauche vers la profonde vallée encaissée du Torrent d'Eau Rousse au flanc de laquelle sont accrochés spectaculairement les chalets qui constituent le hameau. Vers la Thuile, c'est la tuile, les choses sérieuses recommencent et il faut remettre des dents. Nous traversons le hameau de Celliers, où une petite pause nous permet de manger un morceau et de remplir nos bidons. J'en profite pour prendre une photo de l'église qui me semble charmante.

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Nous ne sommes en tout cas pas au bout de nos peines, car il reste encore une dizaine de km et pas loin de 700m de dénivelé pour atteindre le col. Après Celliers Dessus, nous quittons l'étage forestier pour les alpages. L'exotisme commence pour le jurassien. D'autant que j'aperçois au loin un Mont Blanc qui n'a pas la physionomie que je lui connais.

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Pierre fait des pauses plus régulières, et j'en partage quelques unes avec lui, pour détendre mes pieds. Nous apercevons les derniers lacets, et vu du bas, ils nous semblent présenter des pourcentages solides. On verra bien.
Une fois dedans, c'est moins impressionnant et j'arrive au sommet, Maurice y est déjà, j'ai l'habitude. Nous allons nous installer à la terrasse du bistrot où nous prendrons un café et un tampon, puisque c'est le 1er point de contrôle de la rando. Pierre nous rejoint, pendant que je tente de réajuster un peu ma cale, mes problèmes de pieds n'étant pas résolus. Mais nous repartons évidemment assez vite, nous ne sommes pas encore arrivés au but et un beau morceau nous attend encore.

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La descente sur La Chambre est longue, technique et agréable. Pierre ouvre la marche, et nous enchaînons les courbes à vive allure. Un peu après Saint-François Longchamp, j'aperçois un panneau "Route du Baroque" qui me donne une idée pour une prochaine randonnée alpino-culturelle. A la Chambre nous procédons à quelques emplettes boulangères et échangeons quelques mots avec un cyclotouriste chambérien chevauchant une jolie randonneuse Perrin. Une traversée rapide du fond de la vallée de la Maurienne nous conduit parè-dessus l'autoroute et l'Arc à Saint Etienne de Cuines et au pied du col du Glandon. Au 5e km depuis La Chambre, la route s'incline pour de bon, et me met un peu dans le mal. Les échauffements au pied reviennent mais après avoir supporté 1 mois de perte de sensibilité aux orteils extérieurs droits suite à notre escapade sur les 7 Majeurs, j'ai décidé de poser le pied dès que ça commençait et d'en profiter pour prendre des photos. C'est plutôt efficace.

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Les arbres se raréfient puis apparaissent au loin les célèbres derniers lacets du Glandon. La montée n'est pas de tout repos, n'offrant que deux courts répits, et en les apercevant de loin, empruntés par d'autres véhicules, on devine aisément que les derniers kilomètres du Glandon se gagnent à la sueur de son front pour les non motorisés. Je mets tout à gauche, baisse la casquette et j'y vais. Dans les lacets, j'observe plus bas mais ne voit toujours pas Pierre. Cette dernière difficulté se passe plutôt bien, par rapport à une montée qui m'a parue être la plus difficile que j'ai faite jusque là. Maurice est là depuis une vingtaine de minutes. Je lui propose de boire un coup, il préférerait attendre la Croix de Fer qui est un point de contrôle. Je lui annonce que Pierre a pris pas mal de retard et nous nous attablons finalement. Deux planeurs radio-commandé effectuent des acrobaties impressionnantes.

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Nous apercevons Pierre, je vais l'attendre pour immortaliser son arrivée au Glandon.

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Il a été rattrapé par les crampes et il est bien fourbu. Il s'étire, mais nous sommes obligés de le presser un peu pour arriver à une heure décente à Saint-Jean de Maurienne. Nous ferons une pause plus longue à la Croix de Fer qui ne présente plus guère de difficultés une fois rendu au Glandon. Nous y arrivons d'ailleurs sans encombre. Nous découvrons avec dépit que le bar ne possède pas de tampon. Nous ferons donc des photos au panneau. Maurice et moi prenons un demi, et Pierre, visiblement résolu à lutter contre les crampes, une pinte accompagnée d'une copieuse coupe chocolat liégeois. Comme il ne s'est pas inscrit à la rando permanente, Maurice lui suggère d'éviter le col du Mollard et de descendre directement à Saint Jean de Maurienne pour s'éviter un peu de dénivelé. Je les laisse un peu pour aller faire des photos.

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Nous enfourchons de nouveau nos bécanes et amorçons la descente sur Saint Sorlin d'Arves.

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Au croisement de le D80 et de la D926, nous convenons de nous retrouver à Saint-Jean de Maurienne. Pierre prend la D926 et Maurice et moi entamons la montée du col du Mollard. 6 km pas si faciles, notamment au début et à la fin dans le hameau du Mollard.

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Après une photo de sécurité, nous prenons le chemin d'Albiez le Vieux où nous espérons obtenir un tampon. Nous descendons prudemment, la route venant d'être scalpée en prévision de sa réfection. Une aimable bistrotière nous offrira les coups de tampons réglementaires qu'elle agrémentera de petits tampons plus légers. La journée est presque finie, je prends une Chouffe et Maurice un demi.
La descente sur Saint Jean est superbe et nous donne envie de refaire à l'occasion le Col du Mollard par ce versant. A Saint-jean nous retrouvons Pierre à la terrasse bondée d'un restaurant où nous faisons le plein de sucres lents (et quelques rapides!) avant d'aller installer notre bivouac près d'un plan d'eau.



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